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Du 22 janvier au 20 février 2025, plus de 300 navires du golfe de Gascogne sont à nouveau contraints de rester à quai. Cette mesure reconduit l’interdiction, déjà prise en 2024, qui vise à réduire les captures accidentelles de dauphins.
Cette décision aura de nouveau des conséquences sur les entreprises de la poissonnerie.
Pour informer vos clients de cette situation, nous vous communiquons une affiche réalisée en lien avec France Filière Pêche.
Télécharger la version affichette
En tant qu'artisan poissonnier ou chef de rayon, vous avez probablement des questions sur ce sujet, nous vous proposons une Foire Aux Questions (FAQ) plus bas.
Dans le contexte à venir de la fermeture de la pêche dans le Golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février 2025, vous vous interrogez sur la possibilité d’avoir recours à l’activité partielle dans la branche de la Poissonnerie.
Retrouvez notre note juridique cadrant l'utilisation de ce dispositif que nous vous présentions l'année dernière.
Comme en 2024, les navires de pêche français de plus de 8m, pratiquant la pêche au filet trémail, filet maillant, chalut pélagique, chalut pélagique en boeuf, chalut de fond en boeuf, senne coulissante, auront l’interdiction de pratiquer leurs activités dans le golfe de Gascogne.
Cette mesure vise à réduire les captures accidentelles de mammifères marins en lien avec les activités de pêche.
Elle fait suite à l’injonction du Conseil d’Etat, saisi par des ONG françaises, au Gouvernement français de proposer des mesures de fermetures spatio-temporelles de la pêche pour mieux protéger les petits cétacés. Le Conseil d’Etat a en effet jugé que les mesures initialement proposées étaient insuffisantes pour s’assurer d’une réduction des captures.
Les engins de pêche concernés par la mesure sont les techniques de pêche identifiées comme les plus à risque au regard de ces captures accidentelles.
D’après la dernière campagne scientifique menée en 2022, les populations de petits cétacés dans les eaux européennes sont évaluées comme stables. Ainsi, on estime, par exemple, à environ 439 000 individus la population de dauphins communs (campagne SCAN IV).
Cependant, on observe chaque hiver depuis plusieurs années des pics d’échouage importants de ces animaux sur la façade Atlantique. Le Conseil d’Etat, se basant sur les éléments partagés par les ONG, a alors jugé que l’état de conservation de ces populations sur le long-terme n’était pas suffisamment assuré et nécessitait donc d’appliquer des mesures plus strictes, par principe de précaution.
Malgré les nombreuses actions initiées par les pêcheurs pour limiter ce phénomène de captures accidentelles, il a donc été décidé d’interdire les activités de pêche jugées les plus à risque pendant 1 mois.
Pendant la période de fermeture en 2024, une diminution du nombre d’échouages a été constatée, mais cela ne présage pas de l’efficacité dans le futur. Le phénomène de mortalité et échouages des petits cétacés est en effet complexe et encore mal compris par la science.
Il y a rarement une solution technique unique permettant de réduire les captures accidentelles sans conséquence pour la pêche et la recherche de compromis demande du temps et de la concertation avec l’ensemble des acteurs.
La filière participe depuis de nombreuses années à des campagnes scientifiques, projets de développement technologique, acquisition de données, afin de faire la lumière sur les mécanismes à l’œuvre dans l’augmentation des échouages des petits cétacés.
(Cf. infographie)
S’il est difficile d’estimer précisément les conséquences sur les approvisionnements (nombre de navires qui s’arrêteront faute de report possible sur d’autres engins ou zones), certaines espèces seront plus touchées que d’autres : merlu, sole ou encore maquereau verront leur disponibilité baisser à la 1ère vente.
Les autres zones de pêche restant ouvertes, les pêcheurs français n’étant concernés ni par cette zone, ni par ces engins, pourront poursuivre leurs activités.
Certaines espèces, en particulier dans les magasins / poissonneries de la façade Atlantique, seront difficiles à trouver. Par ailleurs, au regard de la baisse des volumes dans certaines criées, et de la demande qui pourrait être inchangée, les prix pourraient augmenter sur les espèces à la vente.
Et non, le consommateur ne sera pas privé du plaisir de déguster du poisson français frais : la France a la chance de pouvoir compter sur plusieurs grandes zones de pêche, et certains navires pourront même poursuivre leur activité en golfe de Gascogne.
Pour toutes questions, nous sommes à votre disposition via contact@poissonniers.com