Étude économique - situation économique des entreprises de la poissonnerie (2020-2024) - artisans et commerce de gros


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Un éclairage sur l’évolution de l’activité

FranceAgriMer publie la mise à jour de l’étude consacrée à la situation économique et financière des poissonneries artisanales et des entreprises de commerce de gros de la poissonnerie, sur la période 2020–2024. Cette étude, lancée suite à une demande de l’OPEF au conseil spécialisée permet d’apporter un point de situation.

  • Des performances d’exploitation fragiles,
  • Une baisse du nombre d’entreprises,
  • Chute de la consommation des ménages,
  • -7,5 % de salariés par rapport entre 2020 et 2023.

L'étude - FranceAgriMer 

POISSONNERIES ARTISANALES :
UNE ACTIVITÉ EN VOIE
DE STABILISATION

Les 1 900 poissonneries artisanales recensées en France demeurent un pilier du commerce alimentaire de proximité. Toutefois, leur activité a connu de fortes fluctuations depuis la crise sanitaire.
Après deux années dynamiques portées par la consommation locale, la demande s’est contractée à partir de 2022 sous l’effet du choc inflationniste et énergétique, dans un contexte de stagnation du pouvoir d’achat et d’arbitrages des ménages en faveur de produits plus abordables ou plus pratiques.

Malgré ce contexte défavorable, l’année 2023 marque un ralentissement de la baisse d’activité. L’analyse menée par Xerfi Specific sur trois panels d’entreprises (panel global, poissonneries sédentaires et ambulantes) fait apparaître un chiffre d’affaires globalement stable, après une forte contraction en 2022.
Les situations restent néanmoins contrastées : les poissonneries sédentaires demeurent les plus impactées, tandis que les modèles ambulants font preuve d’une plus grande capacité d’adaptation.

Une situation financière
globalement assainie,
mais des fragilités
persistantes

Sur le plan financier, les poissonneries artisanales conservent certains atouts. Leur besoin en fonds de roulement structurellement négatif constitue un point fort du modèle, reposant sur des ventes majoritairement au comptant et des délais fournisseurs favorables.

Le niveau de trésorerie demeure globalement solide, tandis qu’un désendettement progressif a été observé depuis la période Covid. Toutefois, les disparités entre modèles persistent, les poissonneries ambulantes apparaissant plus exposées que les structures sédentaires.

Commerce de gros de la poissonnerie : une activité en repli dans un contexte de demande atone

Le commerce de gros de poissons, crustacés et mollusques demeure une activité de niche, concentrée sur le littoral et structurée autour d’un nombre limité d’acteurs.
Après un fort rebond post-Covid, l’activité des grossistes s’est infléchie en 2023, dans un contexte de recul de la demande émanant des poissonneries artisanales, de la restauration et de la grande distribution.

Des équilibres
financiers sous tension
pour les grossistes

Le modèle économique des grossistes en poissonnerie repose sur des marges unitaires faibles et une forte intensité logistique, le rendant particulièrement sensible à la hausse des coûts.
La progression des charges externes et des frais de personnel a pesé sur la rentabilité en 2023, entraînant une baisse de l’EBE et du résultat net.

Étude TO2 : une analyse dans la durée grâce à une méthodologie robuste

L’étude TO2 repose sur la méthodologie exclusive Mapsis, développée par Xerfi Specific. Elle s’appuie sur des panels constants d’entreprises pérennes ayant déposé leurs comptes sur l’ensemble de la période 2020–2024, permettant une analyse fiable des évolutions économiques dans le temps.

À travers ces travaux, FranceAgriMer et Xerfi Specific mettent à disposition des professionnels et des acteurs institutionnels des outils d’analyse solides, permettant d’éclairer les dynamiques économiques actuelles et les évolutions à venir de la filière poissonnerie.

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